lundi 30 septembre 2013

La tarte aux quetsches (et l'attirance alsacienne indéfectible pour les tartes aux fruits)

Rares étaient les déjeuners ou les goûters chez Mamie qui ne comportaient pas une tarte.  Au fromage blanc parfois, aux fruits plus souvent. Des tartes qui rythmaient le fil des saisons. En hiver, la tarte aux pommes, fidèle réconfort après une ballade qui avait laissé les joues fraiches et les doigts engourdis. Au printemps, lorsque l'on ressortait - à mon plus grand plaisir - le carton à dinette pour jouer au jardin, elle coupait quelques tiges de rhubarbe dans le coin au fond du potager. On saupoudrait la tarte encore tiède de sucre pour adoucir sa délicieuse acidité. En juin, le cerisier était le terrain de jeu préféré des passereaux. Heureusement, ils nous laissaient quelques fruits pour garnir les tartes aux cerises, signes du début imminent des vacances d'été. En juillet, la tarte à l'abricot rivalisait avec celle aux myrtilles, mais on les appréciait autant toutes deux, à l'ombre du tamaris sur la pelouse. Alors que l'orage des fins de journées d'août grondait, il fallait parfois se réfugier sous la véranda pour se régaler de la tarte aux mirabelles. Et quelques semaines plus tard, la tarte aux quetsches prenait le relais, prémice des douceurs épicées que l'automne promettait.



Tarte aux quetsches

La pâte sablée aux amandes
(version simplifiée de celle de Christophe Felder)
170g de farine
30g d'amandes en poudre 
100g de beurre 
1 oeuf
1 pincée de sel

La garniture
1 bon kg de quetsches
de la chapelure
de la cannelle pour les amateurs
2-3 c.s d'amandes effilées (pas mises - placard vide...)

Préparer la pâte (au moins 2 heures avant)
Dans un saladier, mélanger la farine, la poudre d'amande et le sel. Ajouter le beurre coupé en petits dés et mélanger du bout des doigts pour obtenir une texture sablée. Ajouter l'oeuf et continuer de pétrir jusqu'à obtenir une boule lisse.
Mettre la boule de pâte dans un plat, filmer et laisser reposer au frais au moins 2h.

Préparer les fruits
Laver les quetsches et les dénoyauter, en laissant les 2 moitiés attachées et en les entaillant pour former 4 pointes (ce que le dénoyauteur à quetsches fait très bien tout seul, lorsqu'on a l'a chance d'en posséder un).

Etaler la pâte et garnir la tarte
Préchauffer le four à 190°C.
Etaler la pâte sur le plan de travail fariné. En cas de difficulté, la technique des 2 feuilles de papier sulfurisé est imparable.
Garnir le moule, enlever l'excédent au bord et piquer un peu partout avec une fourchette.
Saupoudrer d'une fine couche de chapelure tout le fond de la tarte.
Et disposer joliment les quetsches dedans.
Enfourner pour 30 à 35 min.
Si vous avez des amandes effilées : il faut les saupoudrer sur la tarte à mi-cuisson.

Lorsqu'elle est cuite et encore fumante, saupoudrer la tarte de cannelle et la laisser tiédir pendant un petit quart d'heure. Si c'est un moule à fond amovible, n'hésitez pas à la démouler pour qu'elle finisse de refroidir sur une grille et que la pâte garde tout son croustillant. A défaut je conseillerais plutôt de la laisser tranquille, car la pâte sablée est très fragile. Cela dit, il y a fort à parier qu'elle sera engloutie dans la journée, alors ce n'est pas bien grave...

Entre les mirabelles et les quetsches
mon coeur balance...

3 commentaires:

  1. J'adore venir ici et découvrir un billet que je n'ai pas lu!
    (moi je préfère les mirabelles)

    RépondreSupprimer
  2. miam :-) il y avait aussi parfois la version tutti frutti :-)

    RépondreSupprimer
  3. Je vais tester la technique des deux feuilles de papier sulfurisé : un sacré gain de temps j'imagine. Dis-moi, ta grand-mère coupait-elle l'excédent de pâte ou le rabattait-elle ?
    ... De plus en plus gourmand ce blog ! Merci !

    RépondreSupprimer