mardi 25 mars 2014

Emerveillement khmer



En 2004, je mettais les pieds pour la première fois sur le continent asiatique. Une plongée brutale et grisante dans le pays qui avait vu naître et grandir près de la moitié de ma famille. Celui qu'ils avaient dû abandonner il y a plus de trente années. 
Bien que les blessures du passé noir du Cambodge soient toujours visibles, on ne peut que revenir profondément marqué d'un tel voyage, touché par le sourire des enfants et émerveillé par l'alliance de finesse et de massivité des temples d'Angkor. Un premier voyage qui aura ouvert la porte d'une envie insatiable de découverte du Sud-Est asiatique. Dix ans plus tard, la magie opère toujours.

Angkor Wat, octobre 2004

Angkor Wat, janvier 2011

Angkor Wat, mars 2014


Le barattage de la Mer de Lait, mythe hindou de la création, est représenté dans un bas-relief spectaculaire de la galerie orientale d'Angkor Wat. Avec le corps du serpent Vasuki88 asura (démons) et 92 deva (dieux) fouettent la Mer pour en extraire l'amrita, la liqueur d'immortalité. Dans le ciel volent des centaines d'apsaras.



La seule apsara d'Angkor Wat montrant ses dents...


La porte Sud d'Angkor Thom, bordée à gauche d'une file de deva (dieux) et à droite d'asura (démons), fait écho au bas-relief du barratage de la Mer de Lait d'Angkor Wat.

Le Bayon ressemble  de loin à un tas de décombres. Il faut pénétrer à l'intérieur, grimper au troisième niveau, et se laisser hypnotiser par le sourire énigmatique des visages monumentaux qui ornent les quatre faces des 54 tours. Pour éviter les hordes de touristes qui mettent à mal la magie du lieu, une visite en fin d'après-midi juste avant la fermeture sera plus appropriée, alors que la lumière décline et que les bruits de la forêt se font plus présents.






Les bas-reliefs des premiers niveaux reproduisent des moments de l'histoire de l'empire khmer et des scènes de la vie quotidienne. Ici un combat de coqs et une femme en couche.

Au Ta Prohm, les racines noueuses et tentaculaires des fromagers enserrent les pierres et laissent deviner ce à quoi ressemblaient les temples au moment de leur redécouverte en 1861. Aujourd'hui il faut réellement faire travailler son imagination, car depuis dix ans, le lieu s'est "enrichi" de multiples passerelles de bois et autres "plates-formes à photos de groupe" faisant le bonheur des groupes des visiteurs japonais, chinois et coréens. 






A l'écart des zones les plus fréquentées, les temples anciens du groupe de Roluos valent le détour. Malgré la chaleur écrasante, on goûte ici à l'ambiance paisible des lieux, ponctuée par les chamailleries des enfants qui en ont fait leur terrain de jeux et par les notes de musique traditionnelle qui résonnent au loin.





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